Snesup/Snasub
FSU, Université Paul-Valéry Montpellier 3
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour débloquer les universités, débloquez des moyens ! Nous voulons accueillir tous les étudiants, pas les sélectionner !
La Section syndicale SNESUP et
Snasub (FSU) de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 a demandé une audience,
dans les meilleurs délais, à Madame la Rectrice de l’Académie de Montpellier et
de la région académique Occitanie. Dans un contexte universitaire national et
local de grande tension, nous lui réaffirmerons notre rejet de la sélection des
bacheliers à l’entrée de l’université, induite par Parcoursup et nous demandons
l’abrogation de la loi ORE. En effet, le dispositif d’accès en première année
de licence, sans assurer l’accueil de tous les candidats, ne peut que produire
la plus grande iniquité de traitement et conduire à une mise en concurrence
stérile et néfaste des établissements.
Résolus à défendre le droit de
chaque lycéen·ne à poursuivre les études de son choix, nous sommes aussi très
inquiets de la situation d’enlisement du conflit à Montpellier et dans une
grande partie des universités françaises, comme de l’aggravation prévisible des
tensions dans les prochaines semaines et des risques de dérapage possibles.
Le ministère a de grandes
responsabilités dans cette situation. Nous assumerons les nôtres, à quelques
jours de la réponse aux vœux des candidats, en garantissant le droit d’accès
aux études supérieures à tou·te·s les bachelier·e·s qui postulent à nos
filières, droit qui doit rester au principe de l’université publique. Dans ce
cadre, nous avons choisi de suspendre notre participation aux commissions
d’examen des vœux des candidats, afin de pouvoir dire OUI à tou·te·s et de ne
pas trier entre les candidatures.
Nous affirmons aussi qu’une
sortie de crise rapide et positive est possible, dans l’intérêt des étudiants,
actuels et futurs, de leur famille et de l’ensemble des personnels. D’ores et
déjà, le ministère s’est engagé auprès de la présidence de notre université à
supprimer tout classement pour la majeure partie des filières de notre
université (33 filières sur 49), qui n’ont pas de problème de places et pour
lesquelles il était tout simplement absurde. Des solutions existent pour les
autres. Prenant au mot les déclarations de Mme Vidal, Ministre de
l’Enseignement supérieur, nous sommes prêt.e.s à accueillir davantage
d’étudiant·e·s à la rentrée prochaine, sans classement, ni algorithme local.
Nous revendiquons en conséquence auprès du ministère et de sa représentante,
Madame la Rectrice d’Académie, les moyens appropriés (en personnels titulaires,
enseignants-chercheurs et administratifs, et en locaux).
Une conférence de presse sera
tenue suite à cette délégation.
Fait à Montpellier, le 9 avril
2018
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