mardi 10 avril 2018

Pour débloquer les universités, débloquez des moyens !


Snesup/Snasub FSU, Université Paul-Valéry Montpellier 3
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour débloquer les universités, débloquez des moyens ! Nous voulons accueillir tous les étudiants, pas les sélectionner !


La Section syndicale SNESUP et Snasub (FSU) de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 a demandé une audience, dans les meilleurs délais, à Madame la Rectrice de l’Académie de Montpellier et de la région académique Occitanie. Dans un contexte universitaire national et local de grande tension, nous lui réaffirmerons notre rejet de la sélection des bacheliers à l’entrée de l’université, induite par Parcoursup et nous demandons l’abrogation de la loi ORE. En effet, le dispositif d’accès en première année de licence, sans assurer l’accueil de tous les candidats, ne peut que produire la plus grande iniquité de traitement et conduire à une mise en concurrence stérile et néfaste des établissements.
Résolus à défendre le droit de chaque lycéen·ne à poursuivre les études de son choix, nous sommes aussi très inquiets de la situation d’enlisement du conflit à Montpellier et dans une grande partie des universités françaises, comme de l’aggravation prévisible des tensions dans les prochaines semaines et des risques de dérapage possibles.
Le ministère a de grandes responsabilités dans cette situation. Nous assumerons les nôtres, à quelques jours de la réponse aux vœux des candidats, en garantissant le droit d’accès aux études supérieures à tou·te·s les bachelier·e·s qui postulent à nos filières, droit qui doit rester au principe de l’université publique. Dans ce cadre, nous avons choisi de suspendre notre participation aux commissions d’examen des vœux des candidats, afin de pouvoir dire OUI à tou·te·s et de ne pas trier entre les candidatures.
Nous affirmons aussi qu’une sortie de crise rapide et positive est possible, dans l’intérêt des étudiants, actuels et futurs, de leur famille et de l’ensemble des personnels. D’ores et déjà, le ministère s’est engagé auprès de la présidence de notre université à supprimer tout classement pour la majeure partie des filières de notre université (33 filières sur 49), qui n’ont pas de problème de places et pour lesquelles il était tout simplement absurde. Des solutions existent pour les autres. Prenant au mot les déclarations de Mme Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, nous sommes prêt.e.s à accueillir davantage d’étudiant·e·s à la rentrée prochaine, sans classement, ni algorithme local. Nous revendiquons en conséquence auprès du ministère et de sa représentante, Madame la Rectrice d’Académie, les moyens appropriés (en personnels titulaires, enseignants-chercheurs et administratifs, et en locaux).

Une conférence de presse sera tenue suite à cette délégation.

Fait à Montpellier, le 9 avril 2018

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