jeudi 24 mai 2018

"Parcoursupercherie."

La «violence institutionnelle» de Parcoursup déstabilise les lycéens
24 mai 2018 Par Faïza Zerouala MEDIAPART

Les élèves de Terminale ont reçu le 22 mai les premières réponses des établissements d'enseignement supérieur concernant leur orientation post-bac. C'est le baptême du feu de Parcoursup, la nouvelle plateforme.
Résultat : la moitié des 810 000 candidats sont en attente.
Mediapart a suivi le parcours de quatre d’entre eux cette année. Ils décryptent leurs réponses reçues et doivent eux aussi faire preuve de patience, non sans un certain stress.
Étonnamment, avant le verdict, aucun des quatre élèves de Terminale que Mediapart suit depuis le début de la procédure d’admission post-bac n’était stressé (les articles qui leur ont été consacrés sont à relire ici et là). Le 22 mai, à 18 heures tapantes, ces lycéens ont tous essayé de se connecter sur la plateforme Parcoursup. Bien entendu, le site était inaccessible en raison d’une surcharge de trafic (prévisible) qui a duré une petite heure. Résultat pour notre panel : quelques désillusions, un peu d’attente, des stratégies à échafauder et une affectation d’ores et déjà satisfaite.
La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait prévenu : près de la moitié des 810 000 candidats qui ont formulé dix vœux sur Parcoursup seront en attente, d’après des prévisions qui se sont révélées justes. Environ 436 000 candidats, soit plus de la moitié des lycéens de Terminale et étudiants en réorientation inscrits, ont reçu au moins une proposition dès le premier soir, selon les chiffres avancés par la ministre. 63 000 avaient dans le même temps accepté une proposition. « Avant les résultats du baccalauréat, plus des deux tiers des candidats auront reçu une ou plusieurs propositions d’admission », assure encore Frédérique Vidal dans un communiqué.
Malgré toutes ces tentatives de rassurer les jeunes, pléthore de lycéens se sont épanchés de leur détresse sur Twitter, oscillant entre humour noir et réelle désillusion. Le mot-dièse #Parcoursup ayant été l’un des plus commentés sur le réseau social. D’autres ont entrepris de recenser les bugs du système sur un site baptisé Parcoursupercherie.
Les deux principales organisations étudiantes, la Fage et l’Unef, ont lancé de leur côté des sites d’assistance pour épauler et aiguiller les futurs naufragés de Parcoursup. Le gouvernement s’échine de son côté à faire œuvre de pédagogie et diffuse des tutoriels vidéo pour expliquer aux jeunes comment faire leurs choix définitifs.
Nawell Aissaoui est en Terminale littéraire à Saint-Omer, dans le Nord. Après quelques hésitations, elle s’est positionnée sur son orientation post-bac. Elle fera du théâtre en parallèle de son cursus en licence LLCE (langues, littératures et civilisations étrangères) d’anglais. Puis elle entend passer le Capes et devenir professeure.
Ses rêves de journalisme sont, pour le moment, laissés en suspens. La jeune fille a 12 de moyenne générale et quelques points de plus en langues, son point fort. Pour assurer ses arrières, elle s’était aussi inscrite en Langues étrangères appliquées (LEA) même si cette filière lui déplaît, notamment à cause des cours de mathématiques, de droit ou de gestion qu'elle inclut.
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