COMMUNIQUE DE LA CONFÉRENCE DES DOYENS DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE - 25/03/2018
Dans la nuit du 22 au 23 mars 2018, des événements
dramatiques se sont déroulés dans les locaux de la Faculté
de droit de Montpellier où des étudiants occupaient
nuitamment un amphithéâtre. La Conférence des doyens de
droit et science politique souhaite faire part de son
émotion et de son soutien aux victimes de l'agression
brutale et intolérable qui a été perpétrée par le commando
armé qui a fait irruption dans cet amphithéâtre pour en
déloger les occupants. Une faculté de droit est un lieu de
savoir, de tolérance et de dialogue. Comme partout, et
peut-être plus qu'ailleurs, le respect des droits humains
y est placé au-dessus de toute autre règle ou
considération. Aucune justification ne peut excuser une
atteinte portée à l'intégrité physique d'une personne,
quelles que soient ses opinions et sa façon de les
exprimer.
Le premier devoir d'une faculté de droit, comme
de toute composante d'une université française, est de
protéger celles et ceux qui s'y trouvent pour y faire
valoir leurs idées et leurs droits. La gravité des faits
imputés à certains membres de notre communauté appelle une
enquête rapide, efficace et objective. Les résultats de
l’enquête, rendus publics, permettront de se prononcer sur
les responsabilités, et s'il y a lieu de prendre les
sanctions pénales et disciplinaires qui s'imposent. Madame
la Ministre a pris des dispositions en ce sens.
Dans
l'attente de cette publication, la Conférence des doyens
de droit et science politique, qui a pris acte de la
démission du doyen de la Faculté de Montpellier, appelle
chacun à la mesure. Les facultés de droit, leurs étudiants
et tous leurs personnels ne sauraient porter
collectivement la responsabilité de tels actes dont le
caractère inacceptable mérite d'être rappelé. Ceux-ci ne
correspondent en rien aux valeurs humanistes des facultés
de droit et science politique.
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